Via la fédération guinéenne de football, le ministère de la jeunesse et des sports a accusé réception de la lettre de Kaba Diawara concernant sa décision de se séparer de Charly Paquille, son adjoint.
Une grosse équation pour ne pas dire un grand dilemme d’autant plus que le sélectionneur avait fait remarquer à Lansana Bea Diallo, ministre de la tutelle, bien avant, sa volonté d’aller à la CAN 2023 avec l’ensemble de son staff technique.
Il n’a jamais été question de se séparer de quiconque dans ce staff technique. Quoi qu’il adviendra, le ministère des sports répondra à cette demande. Ce ne sera pas du tic au toc. Une réflexion s’impose avec un si conditionnel.
Pourquoi donner un accord…
Le ministère de la jeunesse et des sports étant l’employeur de Kaba Diawara ne peut que donner son OK. De ce fait, il comprend que le sélectionneur est en position de force, bien que les résultats ne suivent pas. Parce que s’il impose un refus, il risque de se faire taxer d’avoir empêché Kaba Diawara de bien travailler. Dans le sens qu’il faut laisser le sélectionneur dérouler, logiquement, le ministère de la jeunesse et des sports devra valider cette demande. Même s’il n’a aucune garantie que la collaboration avec le nouveau adjoint sera bénéfique pour le Syli.
Pourquoi refuser ….
Kaba Diawara a la gâchette facile quant à se séparer de ses collaborateurs sans aucune raison fondamentale. Et jusqu’ici sa volonté est passée comme une lettre à la poste, sans obstacle, parce que les dirigeants n’ont jamais voulu s’ingérer dans sa gestion.
Ce caprice à un mois de la CAN 2023, une compétition majeure, sera tout de même scruté par la tutelle qui n’est pas forcément d’accord avec cette méthode d’élimination des adjoints. A l’instar du guinéen lambda, le ministère des sports, qui a pourtant été un grand soutien, semble ne pas être satisfait de la gestion et du résultat sportif du sélectionneur national.
Auprès de ce dernier, le ministre des sports a intervenu, à plusieurs reprises, pour rapprocher le sélectionneur à des joueurs, bannis si facilement, des collaborateurs et autres. En vain. Ces faits sont assez suffisants pour le ministère de la jeunesse et des sports de rejeter cette nouvelle demande de Kaba Diawara.
Alternative
Dans l’obligation de choisir entre deux possibilités, une raison s’impose. C’est une décision en concert avec le nouveau président de la fédération guinéenne de football qui sera le 06 janvier soit jours avant l’ouverture de la CAN 2023. Il s’agit de choisir un adjoint, d’une assez grande expérience, et l’imposer à Kaba Diawara.
Yvon LEROUX
