À l’issue de la double confrontation remportée par la Guinée devant l’Ethiopie (5 à 2 en aller et retour), coach Diaby Veron, entraineur formateur et par ailleurs consultant TV, passe au peigne fin la performance du Syli.
Le choix des hommes
« La Guinée a très bien négocie sa 3e et 4 sorties. Je dis bien négocié, parce que l’essentiel dans un match c’est de le gagner. On a pris 6 points sur 6. Mais il faut reconnaitre, d’abord pour une première fois, on a eu une équipe très cohérente sur la liste. Aussi sur la proposition, je veux parler des choix sur le premier match, ce n’était pas du tout mal. »
La gestion technique et tactique
« Le Syli a la valeur intrinsèque sur le plan individuel, mais techniquement l’équipe guinéenne n’était pas au dessus de l’adversaire. Et au niveau de la tactique, je pense qu’on doit bien revoir notre copie : dans les couvertures de balles, dans les changements de poste, dans les transitions offensives, dans les phases de jeu et dans l’accélération du jeu… Tout n’est pas au point dans la performance du Syli, il faut oser reconnaître cela.»
Le manque de constance des attaquants
« Le premier match et le second, je veux parler du match retour, n’étaient pas le même. Comme on le dit les matchs se ressemblent mais ne sont pas les mêmes et ne se jouent pas de la même façon. Contrairement au premier match, ce qu’on a compris cette fois-ci, notamment au match retour, est qu’on ne peut pas parler trop de l’attaque. Même si les attaquants se sont réveillés avant pour mettre 2 buts, ce qui a pris assez de temps, plusieurs mois maintenant.»
L’éternel chantier en défense
« Je pense que la défense du Syli a montré ses limites. Si on doit jouer la Coupe d’Afrique des nations, il faudra forcément parfaire la défense. Souvent, il faut comprendre qu’on ne peut pas gagner un match si on n’est pas costaud défensivement et surtout quand on n’est pas prolifique devant. Malheureusement, on a vu sur le premier et deuxième but encaissé comment la défense du Syli était très fébrile. C’était juste des passes en trois temps dans notre camp. Cela veut dire qu’il y avait moins de réaction sur les marquages et on observait le jeu. On doit être très attentif dans le haut niveau en défense. Ce sont des défaillances à corriger bien avant les prochaines échéances, sinon ce sera très compliqué. En clair, le chantier en défense reste éternel. »
Propos recueillis par Yvon LEROUX