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Ibrahima Conté (Maybra) : « être capitaine en Guinée, c’est une grande responsabilité »

Sans club depuis l'expiration de son contrat avec Beroe en Bulgarie, Ibrahima Sory Conté s'est engagé avec Ihoud Bnei Sakhnin en Israel.
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Face au Chili, Ibrahima Sory Conte marquait, avec style, son retour au sein du Syli après deux longues années d’absence. La suite est un récital de jeu simple et propre. Et avant-hier, Maybra, le nouveau capi, s’est montré à la hauteur lors du match amical face aux Turcs (0-0). Joint par téléphone en regroupement à Antalya, le milieu de terrain de Beroe (D1, Bulgarie) nous dit avec le grand sérieux comment il parvient à gérer le groupe dans les vestiaires.

Entretien

Tu es capitaine du Syli de par ton ancienneté. Cette responsabilité est-elle un poids dans une équipe sans les cadres ?

Je pense que je suis le plus ancien de l’équipe actuellement. Le brassard, surtout en Guinée, c’est une responsabilité. Ça a toujours été comme ça. Cela ne veut pas dire aussi que quand tu as le brassard, que c’est à toi de tout faire, tout seul. Mais c’est une grande responsabilité. Il faut parler aux joueurs pour instaurer une bonne ambiance dans le groupe, et surtout être là pour les joueurs qui ne sont pas contents de ne pas commencer le match. Il faut gérer tout le monde. Je joue ce rôle avec aisance parce que je le fais avant même d’avoir ce brassard. Je parlais aux joueurs qui ne jouaient pas beaucoup de matchs ou qui sont énervés de temps en temps.

Après le Chili, la Turquie a été un autre match de référence pour le Syli sous le magistère de Didier Six. Au-delà de la visibilité, il y a la confiance que vous y gagnez. Quel est l’état d’âme du groupe aujourd’hui ?

C’est une bonne chose de jouer contre les grandes équipes de surcroît européennes. Je l’ai toujours dit.  C’est une visibilité pour nous les joueurs. On peut y gagner beaucoup. Certains peuvent être repérés par les clubs à l’issue de ces rencontres. D’autres peuvent être revalorisés et même gagner en maturité dans leurs clubs.  Aujourd’hui, on peut dire que l’équipe est en confiance. Didier Six montre aux joueurs que tout le monde est concerné. C’est ce qui fait qu’on est confiant dans ce groupe.

Tu es de plus en plus dans les choix de Didier Six. C’est l’heure de la résurrection pour toi ?

Il y a deux ans je ne venais pas en sélection. Je ne jouais pas du tout dans mon club. Sinon, à chaque fois que j’étais régulier en club, je venais en sélection et je jouais tous les matchs. C’est une résurrection dans le sens qu’avec Didier Six j’enchaine les convocations. C’est vrai qu’il m’a beaucoup aidé, mentalement. Il m’a vraiment soutenu jusqu’à maintenant. Et il continue à le faire. Je suis reconnaissant pour cela. Je trouve que c’est logique de ne pas convoquer ceux qui ne sont pas réguliers en club. Didier Six m’a donné plein de confiance. On a une bonne entente. Parfois, on discute des choses qui ne sont pas en rapport avec l’équipe nationale.

Propos recueillis par Yvon LEROUX, Dakar

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