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HOROYA AC : les raisons d’un éternel recommencement en Afrique 

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Le Horoya AC est loin et très loin de faire comme le TP Mazembé, son modèle de challenge. Le club de Matam n’arrivera pas en demi-finale, pour la deuxième fois consécutive, de la Ligue africaine des champions (2018-2019).

Tenu en échec (0-0) à Conakry lors du match aller, le Horoya AC s’est lourdement incliné (5-0), ce samedi à Rabat, face au Wydad de Casablanca, comptant pour le match retour des quarts de finale.

Cette énième déroute pousse le bouchon plus haut et impose une autocritique. Au-delà des deux quarts de finale consécutif (2018 et 2019), il est impératif de s’interroger. Pourquoi depuis 2012, le Horoya AC n’arrive pas à atteindre l’objectif assigné par Antonio Souaré, le Président ? Ce n’est pas la peine d’aller chercher les réponses en dehors du club.

Les transferts inappropriés

Beaucoup de gens interviennent dans les transactions pour des commissions. Et, il n’y a aucune stratégie de planification sur les profils des joueurs d’autant plus que ces derniers  sont recrutés sans l’accord des entraîneurs dans beaucoup de cas. Razak acheté à 170 mille dollars US et présenté comme un crack en est la parfaite illustration du fiasco des transferts inappropriés dans ce club.

Face à cette situation inconfortable, Patrice Neveu n’a pas gardé, longtemps, sa langue dans sa poche. Il a dit tout haut ce qui se susurrait en sourdine au sein du club concernant les recrutements anarchiques et inappropriés aux besoins de l’équipe. « Je n’ai pas trop parlé jusqu’à maintenant. Il y a eu des recrutements avant, je ne suis pas du tout à l’aise », a-t-il dénoncé en décembre dernier. Malheureusement, cette vérité lui a coûté son éviction.

La déculottée (5 à 0) enregistrée, samedi à Rabat, a démontré qu’il  y a un trop-plein de joueurs qui ne servent pas à grand-chose chez les séniors, au moment où les équipes de jeunes regorgent de talents mais très peu utilisés. L’intérêt de Génération Foot pour le jeune, Junior Doumbouya, devrait parler aux dirigeants du Horoya AC.  

La valse des entraineurs

C’est l’instabilité sur le banc du Horoya AC. Plus de 7 entraineurs sont passés sur le banc du club en autant d’années. Il s’agit de Théophile Bollat, Cherif Souleymane, Amara Traoré, Lappe Bangoura, Victor VZunka,  Patrice Neveu, Didier Gomez.  Ce n’est pas une continuité apparente dans les successions.  

Immixtion d’Antonio Souaré dans le sportif

Ce ne sont pas les moyens qui manquent au Président du Horoya AC pour se faire un nom dans le gotha des clubs africains. Malheureusement, son argent n’achète pas les talents qu’il faut pour atteindre son objectif. Obnubilé par le succès, Souaré veut être impliqué dans le sportif. C’est pourquoi, il est berné par son entourage qui lui dit tout sauf la vérité. Il est temps de cogiter sur un nouvelle forme de management, mieux  structuré et moins permissif .

Yvon LEROUX, Dakar

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