Le Hafia a craché dans le vent. Au moment où on reproche au Horoya AC de tuer notre football local avec une pléiade de joueurs étrangers, le Hafia FC ne peut pas être exempt de critique sur la gestion de son banc.
Pourrir la carrière d’un entraîneur local qui a été utile pour le pays et pour le club pour un expatrié qui pour l’heure peine à redresser la pente, ça en dit long.
Kerfala Person Camara (KPC), alors président actif du club, a limogé Mandjou Diallo, un entraineur local, le vendredi 24 août. Une décision rendue dans la foulée de la nomination d’Ibrahima Sory Guèye au poste de président délégué du Hafia Football Club.
Sur la page Facebook du club on avait fait comprendre à l’opinion que l’ancien sélectionneur des Juniors serait placé dans un autre projet. Que nenni ! C’était du bluff. Cette décision n’avait pour fondement que pousser Diallo vers la sortie.
Le comble est qu’on lui a permis de rester au sein du staff technique des Verts et blanc. Aussi, qu’un stage de 5 mois lui sera offert pour se performer. Ce projet n’est qu’un éléphant blanc. Rien de tout ça n’a été concrétisé. Mandjou Diallo n’ayant bougé d’un iota.
Dix mois après, il est toujours à Conakry et surtout, il ne bosse plus avec le club de KPC.
Mandjou a fait respecter le Hafia
C’est grâce à cet entraineur banni que le Hafia FC est retourné en Afrique après une longue absence. Il a aussi permis au club de Babata de finir 2ème avec 51 points derrière le Horoya AC lors de la saison écoulée en Ligue 1.
Le coach Mandjou a aussi réussi l’exploit d’arracher face au Horoya AC le titre de vainqueur de la 58ème édition de la coupe Nationale. Le projet de jeu du temps de l’ancien coach du Fello Star semble être au dessus de celui présenté actuellement par l’Espagnol.
Yvon LEROUX, Dakar