Le discours de Sanoussy Bantama Sow, ministre des Sports de la Culture et du patrimoine, sur la capacité de la Guinée à organiser une Coupe d’Afrique, a changé tout d’un coup.
Alors que la Guinée était, auparavant, annoncée à organiser la CAN 2023, en dépit de son manque d’infrastructures, le ministre se lamentait sur le coût d’investissement de cet événement.
Il avait par ailleurs déclaré, en novembre 2017, au sortir de l’Assemblée nationale où il avait tenu son Grand Oral pour le budget de son département, l’incapacité de l’Etat à endosser les charges pour construire des infrastructures à la hauteur de l’événement.
À cet effet, il avait mis en avant l’apport des partenaires comme l’ultime espoir pour la Guinée de s’en sortir. « Ils ont les moyens de réaliser des stades, les exploiter jusqu’à un moment, et ces stades reviennent à l’Etat. Parce que ce sont des investissements que nous ministère, nous ne pouvons pas prendre en charge», a-t-il fait savoir.
Aussi, le ministre avait alors révélé que les Qataris étaient attendus en réunion à la Présidence de la République. Seul bémol, il n’a jamais présenté un projet pouvant convaincre les investisseurs à gagner en retour.
Maintenant la Guinée a bénéficié du glissement dans le calendrier des organisations en raison du retrait de la CAN 2019 au Cameroun. De ce fait, notre pays s’est vu attribué l’organisation de la CAN 2025.
Et subitement, le souhait du Sénégal d’une organisation conjointe de cette compétition à fait sortir Bantama Sow de ses gongs. Maintenant la Guinée à l’en croire semble avoir les moyens pour organiser une CAN à 24 équipes.
« La Guinée ne peut pas se camoufler derrière un pays pour dire que nous allons juste organiser la fête. Nous allons profiter de la CAN 2025 pour réaliser les infrastructures dans les plus grandes villes de notre pays… Nous sommes prêts à organiser et nous l’assumerons… Il n’y aura pas d’organisation conjointe en 2025. Ce sera la Guinée ou la Guinée », a-t-il déclaré en marge de la présentation des vœux de fin d’année aux travailleurs de son département. Pourvu qu’on y arrive, au-delà de cet optimisme béat.
Yvon LEROUX, Dakar