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SYLI: le cas Simon Falette, une obsession de trop des fédéraux  

Simon Falette s'est libéré du joug de Francfort pour s'engager avec Hanovre 96 pour 3 ans.
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Simon Falette est la nouvelle pioche en renfort pour le Syli. Ce joueur d’origine Guyanaise est lié à la Guinée de par sa femme. Comme Ernest Seka dont la maman est guinéenne, la fédération guinéenne de football s’active à enrôler ce défenseur de 26 ans évoluant à Francfort pour les prochaines échéances du Syli.

Seul souci, ce casting, au regard du lien du joueur avec la Guinée, est loin d’être authentique et conforme à l’essence même des fondamentaux d’une équipe nationale. Laquelle avant tout reste une identité sociale et culturelle d’un pays qui se traduit dans l’émulation avec les autres nations. Mais l’obsession du résultat a ouvert des pistes de raccourci, notamment la nationalité sportive.

La France, championne du monde, continue encore à essuyer les critiques sur la couleur de ses joueurs. Pourtant, elle a contribué à la formation de ces joueurs nés sur son territoire. Tout le contraire de la Guinée qui croit que  la seule et unique politique de développement du football reste ce projet consacré aux  binationaux dont la proportion commence, d’ailleurs, à faire tampon.

Un bien pour un mal

On ne peut pas dire que ces actions n’ont pas eu d’effet escompté sur la performance de l’équipe nationale. Certains renforts sont devenus en si peu de temps, des apports considérables à l’image d’Ali Keita et autres. Et l’arrivée d’Amadou Diawara a donné plus de crédibilité à ce projet de renforcement des capacités du Syli.   

C’est tout bénéfique. La Guinée  est tout proche d’une qualification à la prochaine CAN 2019. Dans l’immédiat, ce résultat sportif, par contre, cache le mal engendré par l’obsession d’atteindre le bout du tunnel coûte que coûte, sans aucune vision au préalable.

Bourrer l’équipe nationale par des binationaux n’est, cependant, pas une bonne stratégie pour le développement de notre football.  Surtout, ceux dont le lien avec le pays est lointain : mère guinéenne ou encore de femme guinéenne.

À cette allure, il faudra s’attendre un jour à la convocation d’un fils du voisin non guinéen dans la tanière du Syli. Parce qu’il y a une obsession chez Antonio Souaré et Amadou Diaby  de marquer  leur magistère. Cerise sur le gâteau, désormais les deux ont l’exclusivité de la gestion des équipes nationales. 

Ainsi, il y a lieu de préserver l’identité nationale. C’est une évidence, un jeune né à Conakry ou issue d’un ou des parents originaires de la Guinée n’a pas besoin de comprendre la psychologique et l’exigence des supporters. C’est un réflexe qui arrive tout naturellement.

D’où l’importance de faire un panache avec les joueurs locaux, précisément les meilleurs du moment. C’est aussi une politique pour valoriser notre identité.

Yvon LEROUX, Dakar  

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