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INSOLITE: Comment Copa Barry est devenu le héros de la CAN 2015

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Djibril Camara est l’un des 5 arbitres africains qui officieront au Mondial 2018 en Russie. Dans la carrière du juge sénégalais, Copa Barry, ancien portier des Éléphants, reste l’expérience qui lui a marqué. C’est une histoire cocasse. 

C’était lors de la finale opposant le Ghana à la Cote d’Ivoire à Malabo. Et, le portier ivoirien était le dernier à exécuter le tir des séances des tirs au but. Il  a prétexté une blessure.

Mais c’était sans compter sur Djibril Camara, l’assistant sénégalais qui a vite compris le jeu de Copa Barry qui ne voulait pas prendre le risque de tirer ce penalty. «  Copa Barry avait simulé une blessure pour ne pas tirer le dernier tir de la séance des tirs au but. Il avait dit qu’il ne pouvait pas tirer à cause d’une douleur qu’il ressentait à la jambe. Le capitaine ivoirien d’alors, Yaya Touré, voulait tirer à sa place mais le juge central, Papa Gassama (Gambien), et moi avions refusé parce que c’était impossible », a-t-il raconté au Quotidien l’Enquête à Dakar.  

Il fallait convaincre le portier ivoirien. En bon psychologue, le juge sénégalais est parvenu à heurter l’égo du supposé blessé.  « Je me suis approché de lui pour le convaincre. Je lui ai dit : « C’est la deuxième fois que vous disputez une finale de Coupe d’Afrique et vous aviez perdu la première. Aujourd’hui, vous faites partie des doyens de l’équipe ivoirienne. Il ne reste qu’un seul tir pour que la Cote d’Ivoire remporte le trophée continental. Il faut que vous preniez votre responsabilité pour tirer le penalty. Si vous marquez le but victorieux, vous serez un héros chez vous. Ce sera aussi l’occasion pour vous de terminez votre carrière internationale en beauté. Je peux dire que ces phrases l’ont galvanisé parce qu’il s’est relevé très vite pour se diriger vers le point de penalty pour exécuter le dernier tir », a-t-il expliqué.

Plus surprenant pour Djibril Camara, c’est la course de Copa Barry après le tir. « Le paradoxe dans cette histoire, c’est que quand, il a  il a marqué le but victorieux, il a sprinté lorsque ses coéquipiers l’ont poursuivi. Je me suis dit qu’un blessé ne pouvait pas faire cette course de vitesse.il voulait nous compliquer la tache et j’avais eu l’intelligence de ne pas tomber dans son piège. Je savais pertinemment qu’il n’était pas blessé », a-t-il ironisé.

Issiaka  TOURE, Dakar      

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