Après plus d’une dizaine de matches sous les couleurs de la marque Macron, les dirigeants guinéens n’arrivent toujours pas à trouver du concret avec cet équipementier. Dans l’absolutisme du manque à gagner, le Syli local va arborer les tuniques, floqués, de cette marque au championnat d’Afrique des nations (CHAN 2018) qui débutera au Maroc à partir du 13 janvier prochain.
Amadou Diaby, vice président de la Feguifoot, par ailleurs chargé de marketing et sponsoring, a débarqué à Casablanca au QG du Syli avec un important lot des jeux de maillots et autres articles de cet équipementier. Ceci pour prouver que les poulains de Lape Bangoura seront habillés par un équipementier. Par conséquent faire taire les rumeurs, selon lesquelles la formation guinéenne s’entraînait à El Jadida avec des dossards de marques différentes.
Mais comme toujours, « les discussions sont en cours pour la signature d’un contrat avec Macron», a-t-il fait savoir dans la foulée. Cela veut dire que la Guinée sera la plaque publicitaire gratuite de cette marque pour zéro revenu.
Le football génère de l’argent et beaucoup même. Mais, la nouvelle équipe de la fédération guinéenne de football est à court d’idées pour se faire pleine la poche. En tout cas dans le domaine du marketing et sponsoring, la Feguifoot ne sait rien faire.
Le Sénégal et la Cote d’Ivoire se tapent des milliards en Fcfa des ressources financières additionnelles, importantes, à travers les contrats avec leurs équipementiers.
La fédération ivoirienne de football a renouvelé son contrat avec l’équipementier allemand à hauteur de 1 milliard Fcfa par an. La fédération sénégalaise de football vient aussi d’obtenir 492 millions Fcfa par an de Puma, son nouvel équipementier.
La Guinée, quant à elle, s’est perdue à faire de la publicité gratuite de la marque « Macron ». Elle achète ses maillots à cette marque, selon les dires du président de la fédération. Impossible de trouver un accord avec cet équipementier, depuis maintenant plusieurs mois.
La constance dans le haut niveau encourage les sponsors et autres. Alors la Guinée sait ce qu’elle doit faire dans le travail. Et surtout arrêter les discours simplistes: « On est en discussion ». Il faut plutôt se tourner résolument vers des projets concrets et captivants à séduire les sponsors.
Yvon LEROUX, Dakar